Cette année-là… Attente. Patience. Inquiétudes. Émerveillement.
Le millésime s’ouvre tranquillement l’automne dernier et avec lui la première phase d’attente. Celle de la pluie.
Une phase qui compte fort pour la suite.
En apparence tout est calme, mais en souterrain la vigne lit dans ce peu d’eau tombant du ciel la nécessité d’aller la chercher dans les profondeurs. Elle développe son système racinaire.
Mi-mars les premiers bourgeons sortent. Somme toute, c’est assez « normal ». On peut encore parler de clémence. Sauf qu’en mai, chaleur et sécheresse s’installent, à se croire en juillet.
Délivrance, pour la vigne et pour les vignerons avec les pluies de la mi-août.
Les vendanges sont sereines, avec autant de choix dans les cueillettes que dans les rêves du Château.
Les grappes, sont superbes ; rafles aoûtées, baies muries sur toutes les faces, pépins à point.
Avec sa superbe robe pourpre, le vin ne tarde pas à nous dévoiler sa grande richesse aromatique.
Se mélangent avec gourmandise des notes de cassis, de mûre, de violette mais aussi de figue.
Après une légère aération apparaît une dimension florale marquée par la jacinthe.
En bouche, l’attaque charnue et chaleureuse évolue rapidement sur une belle fraîcheur.
Les tanins très qualitatifs apportent une texture crayeuse. Niveau aromatique, c’est une explosion de saveurs.
La gourmandise des fruits, associée à une petite touche saline nous transportent jusqu’à une finale persistante.
